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ARTISTES PARISIENS DU XVF ET DU XVIIe SIÈCLE.
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projet qu'il proposait pour faire aboutir cette opération gigantesque. Nous ne saurions mieux faire que de citer les termes mêmes de sa proposition(l) :
..... Il est évident que des efforts individuels et isolés ne parviendront jamais à
mettre en lumière la masse énorme de documents utiles qui doivent se trouver enfouis dans cette Babel de noms et de dates. Ne serait-il pas possible de charger l'administration elle-même d'un aussi immense dépouillement? Un simple bureau, à six ou huit employés assidus et convenablement guidés, fournirait au bout d'une année bien des milliers de cartes, et, plus vite qu'on ne pense, cet interminable travail verrait sa fin. Voici quel serait, si je ne me trompe, le moyen pratique à employer. Pour les naissances, par exemple, des cartes seraient imprimées à l'avance et disposées pour recevoir : 1° la date; 2° les noms de l'enfant; 3° les noms, prénoms et professions du père et de la mère; 4° les noms, prénoms et professions des parrains et marraines; car tous ces détails peuvent être également intéressants.. . Des répertoires de tout genre, alphabétique, chronologique, par ordre de professions, etc., viendraient bientôt se joindre au travail principal, et enfin une publication nationale des pièces les plus importantes, dirigée de haut, pourrait venir couronner' une œuvre si utile pour l'histoire de France en général et pour celle de l'art français en particulier.
Ne serait-ce pas là une entreprise patriotique, infiniment peu coûteuse, et digne, cependant, sous tous les rapports, de la ville de Paris, si riche, si résolue et si généreuse, quand.il s'agit d'améliorations et d'embellissements?.....
Ne semble-t-il pas que celui qui écrivait ces lignes avait comme le pressentiment des désastres de 1871? Quel malheur que l'appel de Reiset n'ait pas été entendu quand il était encore temps ! Si son conseil avait été suivi, que de trésors inappréciables sauvés pour l'histoire !
Toutefois, le conservateur du Louvre n'était pas seul à se préoccuper cles ressources que pourraient offrir les actes de naissance et' de décès. Jal en a fait une ample moisson utilisée dans le Dictionnaire critique. Herluison, l'érudit libraire orléanais, a publié de son côté un recueil bien précieux. Enfin, ne vient-on pas de découvrir tout récemment que Léon de Laborde avait, de son côté, entrepris un dépouillement systématique des précieuses archives de l'état civil parisien? On nous avait fait espérer l'impression des textes réunis par ce savant éminent. Mais n'est-il pas à redouter cjue les tristes événements de l'année 191-- ne fassent renoncer à une publication des plus utiles, mais en même temps bien onéreuse?
Ne serait-il pas possible de reprendre l'idée du conservateur du Louvre en l'appliquant à une série d'actes non moins riches que l'état civil en détails
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<') Archives de l'Art français, documents, tome HI, p. 145 et suiv.
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